Histoire

Tout d’abord, quelle est l’origine du nom LANDAUL ? L’explication la plus probable serait LAN qui signifie lieu, terre mais aussi ermitage, monastère et DAUL désignant le Saint Patron du lieu, Saint Thélaud, devenu Saint Denau puis DAUL. Landaul s’est écrit de différentes manières au cours de son histoire. Landol au cours des 14ème et 15ème siècles. On a pu y voir également Landaulle et une carte datant de 1620 indique Landolle. N’oublions pas évidemment également Landaol en breton.

Durant 4 ou 5 siècles se sont élevés au centre du bourg deux édifices religieux : une église paroissiale dont il ne reste aucune trace, dédiée à Sainte-Marie Madeleine et à Saint Théleau et une chapelle dédiée à Notre Dame-de-Bon-Secours. Cette dernière est devenue église paroissiale en 1863 après avoir été agrandie et symbolise de nos jours le centre bourg landaulais. La tour première église pourrait avoir été bâtie à partir des années 900. Les deux édifices étaient parallèles, séparés d’une bonne vingtaine de mètres. Le cimetière, selon l’usage, était situé au chevet de l’église. Il est aujourd’hui déplacé sur conseil municipal de 1923 à son emplacement actuel route de la gare. La croix de granit qui se trouvait dans l’ancien cimetière et qui porte la date de 1625 fut transférée et veille ainsi sur les défunts landaulais depuis tout ce temps… L’if, arbre remarquable aujourd’hui disparu, se situait à égale distance des deux portails. C’est sur se site que des générations de Landaulais ont tour à tour célébré leurs plus grandes joies, baptêmes, mariages, grandes manifestations religieuses, fêtes conviviales mais aussi partageaient aussi leurs épreuves de deuil. Au cours des siècles, des maisons se sont construites autour du site pour donner aujourd’hui le visage du centre bourg.

Citons les mots de l’ancien recteur regretté Louis MAHUAS : « Ce site constitue aujourd’hui notre patrimoine commun. Ce lieu mérite notre respect. Pour qui sait scruter avec son regard intérieur, il demeure encore aujourd’hui habité par la présence invisible de tout un peuple, ce peuple que les textes sacrés appellent « le peuple de l’ombre », ce peuple des Goh Tud que nous honorons le jour du pardon, le 3ème dimanche de septembre. »

Dès le 14ème siècle, deux seigneuries coexistaient sur le territoire : la seigneurie de Kerambourg et celle de Kerambarh. Elles ont donné naissance à deux châteaux qui ont partiellement traversé les siècles et existent toujours sur la commune en y faisant partie intégrante du patrimoine de Landaul.

La révolution française a donné lieu à un premier conseil municipal composé de 7 membres et représentant les 600 Landaulais de l’époque avec comme maire, Jacques Carmenen de Kermogan en Larmor. Landaul n’a pas à cette période échappé à la révolte venue de Vendée et qui gagna le Morbihan. Le célèbre Georges Cadoudal menant la fronde, Landaul devint une « terre chouanne ». Les villages de Trézédy, Lamgombrach, Kerguen et Kerveno, entourés de forêts furent propices à la révolte chouanne. Une centaine de Landaulais participèrent à la célèbre bataille de Quiberon qui a opposé les forces républicaines du général Hoche et les chouans du chevalier Tinténiac. Le 3 juillet 1795, pris en tenaille par « les bleus », les chouans durent finalement se replier sur Mendon. Il est aisé de nos jours de retrouver la trace de cette période sur tout le Pays d’Auray à travers les chemins des chouans signalés par des écriteaux comme il en existe un au niveau du four à pain du village de Langombrach.

Landaul connut ensuite le développement de l’enseignement et des loisirs, les fêtes populaires, la musique, le théâtre que les guerres successives du 20ème siècle sont venues malheureusement entâchées avec son lot de Landaulais, parfois très jeunes, morts pour la France bien loin de leurs foyers (57 tués lors de la première guerre). La date du dimanche 30 avril 1944 marqua également les esprits avec l’exécution de 5 jeunes Landaulais par les troupes allemandes, place de l’église, pour faits de résistance. Nombreux furent les résistants Landaulais qui continuèrent le combat face aux envahisseurs nazis jusqu’à la libération de la poche de Lorient et  la déclaration de fin de la guerre, à la grande joie de la population qui a connu occupations, réquisitions, bombardement et même exécutions publiques dont les aînés peuvent encore de nos jours témoigner.

Les maires successifs depuis cette période n’ont eu de cesse de moderniser cette bourgade rurale pour en faire une commune attrayante qui est passée de 900 âmes en 1945 à plus de 2.300 de nos jours. 

Merci au remarquable travail historique de François JAFFRE, intitulé « Landaul hier et aujourd’hui », qui a permis ce récit synthétique.

Aller au contenu principal