Campagne 2025 de prévention des intoxications au monoxyde de carbone

En période hivernale, l’actualité est marquée chaque année par la survenue de situations dramatiques liées aux intoxications au monoxyde de carbone (CO), lourdes de conséquences pour la santé des personnes. 

Provocant plusieurs décès par an, ce gaz inodore et invisible est la première cause de mortalité par gaz toxique en France.

En Bretagne, au cours de l’année 2024, 48 épisodes d’intoxications accidentelles par le monoxyde de carbone ont été signalés à l’ARS, 103 personnes ont été intoxiquées, 3 personnes sont décédées. Les sources principales d’intoxications au monoxyde de carbone dans l’habitat restent les chaudières.

L’année 2025 n’est pas encore achevée et pourtant 48 épisodes d’intoxications au monoxyde de carbone ont déjà été signalés, représentant 148 personnes intoxiquées et 3 personnes décédées.

Le monoxyde de carbone résulte plus particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production d’eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée (gaz, fuel, pétrole, bois…), associée le plus souvent à une insuffisance de ventilation.

Les appareils mobiles à combustion non raccordés, et notamment les chauffages d’appoint utilisés en continu, sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations importantes de ce gaz toxique. Il en est de même de l’utilisation inappropriée, dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières tels que les intempéries (tempêtes, inondations, grand froid, …), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes électrogènes ou les motopompes. Ces derniers doivent impérativement être placés à l’extérieur des locaux.

Le maintien d’une aération permanente dans les locaux, la vérification des équipements et de leurs conditions d’installation ainsi que l’entretien des conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié au moins une fois par an demeurent les principaux gages de sécurité.

Avec la hausse des coûts de l’énergie, certains peuvent être tentés de réduire l’aération et la ventilation des locaux, source d’un risque accru d’intoxication au monoxyde de carbone pour les occupants. Il est rappelé qu’aérer en grand sur un temps court permet de renouveler l’air intérieur et d’évacuer l’humidité sans refroidir le logement.

En cas de suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, vertiges, nausées, vomissements…), les consignes de bonne conduite sont les suivantes :

  • Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
  • Arrêter les appareils de combustion si possible ;
  • Faire évacuer les lieux ;
  • Appeler les secours (112, 18 ou 15 et le 114 pour les personnes malentendantes) ou un centre antipoison (numéro d’urgence 24/24, 7/7 : 01 45 42 59 59) ;
  • Ne réintégrer les locaux qu’après l’avis d’un professionnel.

Le monoxyde de carbone | Agence régionale de santé Bretagne

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